Actualités

Sommet de l’UA à Addis-Abeba:
l'avenir de l'institution en jeu

Le Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine au XVII sommet de la francophonie à Erevan en Armenie, le 13/10/2018.
© RFI/Igor Gauquelin

Certains analystes le présentent comme la dernière occasion de réformer l'Union africaine. Les dirigeants des 55 Etats membres de l'organisation régionale se retrouvent samedi 17 novembre, et jusqu'à dimanche, pour un sommet extraordinaire, au siège de l'UA à Addis-Abeba, en Éthiopie. Un peu moins de 30 chefs d'État devraient se déplacer pour décider de l'avenir de l'institution. En jeu, une meilleure efficacité. C'est le sens des pistes de réforme proposées par l'équipe de Paul Kagamé. Le président rwandais avait été chargé de cette tâche en 2016. Reste à voir si les dirigeants arriveront à se mettre d'accord.

« Ils ne pourront plus se cacher, ils vont devoir dire quelle Union ils veulent », c'est ce que veut croire un employé de la Commission de l'UA. C'est la version optimiste : les chefs d'État vont trancher, enfin, le vieux débat sur la réforme de cette institution. « Elle n'est plus adaptée au XXIe siècle », ajoute la même source.

La version pessimiste, cette fois : il reste des points de friction que ni les ambassadeurs, ni les ministres des Affaires étrangères réunis ces derniers jours dans la capitale éthiopienne n'ont pu surmonter.

Tout ne sera pas abordé, confirme d'ores et déjà Pierre Moukoko, qui chapeaute l'équipe chargée de préparer la réforme et sa mise en œuvre. Devrait tout de même être tranché le futur de la commission de l'UA. Une piste proposée est de réduire son nombre de membres et leur mode de sélection.

Les dirigeants doivent aussi discuter de sanctions plus fermes contre les États mauvais payeurs, ils doivent évoquer la transformation du Nepad en agence de développement de l'Union africaine. Auront-ils la volonté d'aborder aussi le partage des tâches entre UA et organisations sous-régionales type Cédéao ?

« Cette réforme ne peut aboutir si elle est partielle », a martelé le président de la Commission, Moussa Faki Mahamat. On saura dimanche si le Tchadien a été entendu.

Sont confirmés le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le président ivoirien Alassane Ouattara, le président guinéen Alpha Condé.

Il y a certains organes qui sont considérés comme plus ou moins inefficaces...
Liesl Louw-Vaudran, chercheuse au centre sud-africain d'analyse, Institute of Security Studies (ISS).
17-11-2018 - Par Julie Vandal
 

Défense: que fait l'armée française en Afrique ?

L’équipe de protection de la base aérienne (BA) 172 patrouille dans le dépôt de munitions. Juillet 2014.
© © ECPAD

Le rôle de l'armée française en Afrique a été au coeur des débats sur la paix et la sécurité qu'a accueillie la capitale sénégalaise du 5 au 6 novembre. Il a été souligné de nouveau par la ministre française des Armées lors de son déplacement au Mali le week-end dernier. Que fait l'armée française en Afrique où elle est présente à travers ses bases et ses opérations ponctuelles dans des pays en crise ? Eclairages sur les enjeux et évolution de la présence militaire française en Afrique avec le colonel Frédéric Garnier, responsable de l’Afrique subsaharienne à la Direction générale des relations internationales et de la stratégie au ministère des Armées.

RFI: A quoi servent les bases françaises en Afrique ?

Colonel Frédéric Garnier: La présence militaire française a considérablement évolué depuis les indépendances. Elle a, depuis, toujours répondu à une volonté commune de chaque pays et de la France, qui a retiré ses militaires dès qu’on le lui demandait. Cette présence militaire française repose aujourd’hui sur un souhait partagé par la France avec chacun des 4 pays accueillants ces bases permanentes, Djibouti, la Côte d’Ivoire, le Gabon et le Sénégal. Cette volonté commune est formalisée avec chaque pays par un accord de partenariat en matière de défense. Il s’agit d’accords rénovés à partir de 2007, puis entrés en vigueur depuis 2010, accords publics et que chacun peut consulter sur internet par exemple.

Les années postcoloniales ont été aussi caractérisées par des interventions militaires françaises dans des pays en crise. Quelles sont les procédures constitutionnelles pour l’envoi de troupes à l’étranger ? Qu’est-ce qu’on appelle « Opex » ?

Une Opex, opération extérieure – c’est-à-dire l’envoi de militaires français pour une opération dans un pays étranger – est déclenchée, sur décision du président de la République, dans trois cas de figure : à la demande des autorités légales d’un pays confronté à une menace extérieure qui met en danger sa sécurité ou, deuxième possibilité, pour aller protéger et parfois évacuer des citoyens français mis en danger par une situation d’insécurité grave. Un troisième cas existe qui se présente quand l’ONU, au travers d'une résolution du Conseil de sécurité, appelle des États à agir en faveur de la paix. Les Opex respectent le cadre du droit international, en particulier du droit des conflits armés, et sont aussi souvent adossées à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.

A partir des années 1990-2000, l’Afrique devient un enjeu militaire majeur, courtisée d’une part par les émergents et déstabilisée d’autre part par le terrorisme. Comment la « guerre contre le terrorisme » a fait évoluer l’engagement militaire français en Afrique ?

Je pense qu’il serait plus juste d’aborder cet intérêt d’acteurs extérieurs sous l’angle des défis sécuritaires du continent. Parmi ces défis, le terrorisme est sans doute le plus visible pour les Occidentaux, même s’il n’est pas le seul. La France répond à une demande d’appui de ses partenaires et alliés. Au Sahel, comme dans le bassin du lac Tchad, des groupes terroristes tuent des civils et tentent d’empêcher les Etats de faire fonctionner les écoles ou les centres de soin. Les militaires français viennent avant tout aider à renforcer les capacités des armées locales à y faire face efficacement.



Colonel Frédéric Garnier, responsable Afrique à la DGRIS au ministère français des Armées © Chanda/RFI

Avec le dispositif Barkhane, la France a renforcé sa présence militaire en Afrique. Quel rôle joue aujourd’hui l’armée française en Afrique ?

Le dispositif militaire français au Sahel, la force Serval d’abord à partir de janvier 2013, puis Barkhane depuis août 2014, mis en place au Mali en raison de circonstances très particulières n’a pas vocation à durer. Les autres bases au Sahel (notamment Niamey au Niger et Gao au Mali) ont été déployées à la demande des pays partenaires pour les appuyer dans la lutte contre le terrorisme et consolider leurs propres capacités de défense à travers le partenariat militaire opérationnel. Ce dispositif n’a pas l’ambition de régler la crise au Sahel, mais il contribue en particulier à créer des conditions sécuritaires permettant la mise en œuvre d’un règlement politique de la crise au Mali.

Pourriez-vous rappeler les circonstances qui ont conduit au lancement de l’opération Serval ?

Le 11 janvier 2013 est en effet une date-clé. Elle marque le passage dans l’urgence d’une stratégie de prévention à un engagement direct rendu indispensable par le renforcement de groupes terroristes qui décident de s’emparer de Bamako. Dans cette urgence, à l’appel du gouvernement malien, la France a déclenché l’opération Serval et bloqué l’avancée terroriste en quelques heures grâce justement à son dispositif prépositionné en Afrique. En effet, les premières unités françaises à intervenir arrivaient du Tchad, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. Nos éléments stationnés à Djibouti et au Gabon y ont aussi contribué par la suite.

Dans le cadre du dispositif Barkhane, les troupes françaises sont présentes au Niger, au Mali et au Tchad. Quel bilan de Barkhane, lancée en 2014 ? Est-ce que Barkhane est une « Opex » comme les autres ?

Oui, Barkhane est une Opex comme les autres. Elle est surtout un effort majeur pour la France et son armée, opérant dans une région grande comme l’Europe, au climat exigeant. Depuis leurs bases au Mali, au Niger et au Tchad – au prix d’importants sacrifices – les militaires français ont réussi, avec leurs partenaires des armées locales et avec les forces de la Minusma (la mission des Nations Unies au Mali), à empêcher les groupes terroristes de contrôler des zones sanctuaires. Dans le même temps, Barkhane appuie la montée en puissance des forces armées de la région. Le succès de Barkhane, conjointement avec les autres acteurs de la sécurité, réside dans la capacité à conserver l’ascendant sur les groupes terroristes. Pendant qu’ils gagnent la guerre, ils donnent aux pays de la région, et notamment aux Maliens, le temps nécessaire à gagner la paix.

Après les dernières attaques au Mali, on a l’impression que la guerre faite aux terroristes n’a rien réglé. Faut-il craindre un effondrement de l’Etat malien ? Allons-nous vers une Serval 2 ?

Ce n’est pas une opération militaire qui fera disparaître le terrorisme. L’action de Barkhane et de ses partenaires est essentielle pour limiter leur pouvoir de nuisance, bien sûr, mais ce qui fera disparaître le terrorisme, c’est le retour de l’activité économique, la réouverture des écoles, des hôpitaux… C’est aussi la capacité des forces de sécurité intérieure des Etats à contrôler leur territoire. Aujourd’hui, la menace reste contenue et le nouveau gouvernement malien a les cartes en main pour régler les causes de la crise. C’est à lui de gagner la paix.

Le Burkina Faso s’est révélé être un autre maillon faible du dispositif sécuritaire contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest ?

Le Burkina Faso est confronté depuis plusieurs mois à une agression de groupes armés terroristes qui s’en prennent notamment aux civils, aux responsables locaux, aux instituteurs… mais qui ont aussi attaqué notre ambassade à Ouagadougou ! Le Burkina Faso se mobilise avec courage, nous en sommes témoins. Et c’est pour cela que les plus hautes autorités burkinabè ont demandé l’aide de la France, une aide opérationnelle qu’elle est prête à apporter, et qui a déjà permis à Barkhane de neutraliser des terroristes, notamment début octobre à Inata, dans le Nord.

La France n’est pas seule à combattre le terrorisme en Afrique. Elle le combat avec ses partenaires européens et surtout avec les Américains qui sont engagés sur le continent depuis une décennie dans la lutte contre le terrorisme. Quelles sont les modalités de la collaboration militaire franco-américaine ?

La lutte contre la menace terroriste en Afrique est d’abord l’affaire des Africains, et ils se mobilisent. En Afrique de l’Ouest, ils ont créé deux coalitions ad hoc pour ce faire, la Force multinationale mixte contre Boko Haram et la Force conjointe du G5 Sahel. L’action des partenaires n’est qu’un appui, important bien sûr, mais qui sera temporaire et doit donc viser d’abord à renforcer les capacités locales. La coopération entre militaires américains et français est remarquable, chacun apportant à l’autre des capacités précieuses au regard de l’immensité du théâtre et de la violence des terroristes. Nous sommes et restons engagés ensemble.

Un an après sa création en 2017 avec l’appui de la France, la force multinationale africaine G5 Sahel tarde à monter en puissance. A quoi attribuez-vous ce retard ? Manque de financement ? Manque de cohérence doctrinaire ?

Je l’ai dit : ce qui compte in fine, c’est la capacité des forces locales à assurer seules un niveau de sécurité suffisant aux populations de la région. Le G5 n’est pas en retard. Il avance à son rythme. Certaines choses prennent du temps : c’est le cas pour créer une force moderne à partir des capacités limitées des pays du G5 qui sont déjà sous forte pression opérationnelle ; c’est aussi le cas pour transformer une annonce de soutien en véhicules blindés ou en infrastructures. Bien entendu, les délais peuvent sembler longs et chacun, au Sahel comme chez les partenaires internationaux, fait tout pour les limiter. L’essentiel est bien que le G5 se renforce et puisse opérer efficacement.

Procès Gbagbo à la CPI:
la défense démonte le dossier d'accusation

L'ex-président Laurent Gbagbo au premier jour de son procès à la Cour pénale internationale de La Haye, le 28 janvier 2016.
© REUTERS/ICC

Laurent Gbagbo, ancien président de Côte d'Ivoire, et Charles Blé Goudé, l'ex-leader des Jeunes patriotes, sont poursuivis depuis janvier 2016 devant la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes contre l'Humanité commis lors des violences post-électorales entre 2010 et 2011. Cette semaine, leurs avocats plaident l'acquittement. Ce 14 novembre, les avocats de Laurent Gbagbo ont achevé d'exposer leurs arguments.

Les avocats de l'ancien président ivoirien sont apparus plutôt alertes cette semaine pour démonter point par point le dossier de l'accusation. Pour les conseils de Laurent Gbagbo, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye n'a fourni aucune preuve permettant de dire que l'ex-chef d'Etat aurait donné l'ordre de commettre des violences contre les civils.

« Pas d'enquête sérieuse »

D'un ton souvent ironique, les avocats relèvent une succession de failles : plusieurs preuves n'ont pas été authentifiées, certains témoins cités par l'accusation n'ont pas assisté aux violences. « Le procureur n'a pas mené une enquête sérieuse », répètent régulièrement les avocats de la défense.

Dans la galerie qui surplombe la salle d'audience, les partisans de l'ancien président ivoiriens expriment régulièrement leur satisfaction en écoutant les avocats.

De son côté, l'accusation est restée de marbre. tout au long des audiences, Eric MacDonald, le substitut du procureur, semblait noyé dans ses pensées. Ce 14 novembre dans l'après-midi, les avocats de Charles Blé Goudé,  l'ex-leader des Jeunes patriotes, doivent à leur tour prendre la parole. 

►A lire aussi: Procès Gbagbo: la fiabilité des sources remise en cause par la défense

Que faut-il retenir des préoccupations portées par les représentants africains au Synode ? (La Croix Africa)

Le Synode sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel a pris fin dimanche 28 octobre.

L’Afrique était représentée à ce grand rendez-vous de l’Église par des évêques et de jeunes auditeurs.

L’Afrique a été représentée au Synode sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel par des évêques et de jeunes auditeurs qui ont, en marge de cette rencontre, exprimé les préoccupations des jeunes du continent.

Chômage et pauvreté

Le chômage et la pauvreté sont deux préoccupations exprimées par la plupart des participants africains au Synode. Ainsi, pour Mgr Fridolin Ambongo, archevêque coadjuteur de Kinshasa, « les jeunes Africains veulent vivre et ils veulent vivre dignement ». Il estime aussi que de nombreux jeunes du continent noir « évoluent dans un environnement sociopolitique tel qu’ils ne voient plus leur avenir ». À ses yeux, cette question a un impact sur la rectitude de leur foi car ils sont parfois tentés d’utiliser des moyens peu recommandables pour s’en sortir.

Merveille Mantantu Vita, auditrice au Synode pour le compte de la RD-Congo confirme : « Le plus grand problème rencontré par les jeunes est celui du chômage. Ce mal entraîne des conséquences fâcheuses dans la société telles que la délinquance, la prostitution, l’addiction à la drogue. Il y a aussi l’attrait pour l’occultisme, le fétichisme et l’enrôlement de jeunes par les groupes armés. » Mgr Joseph Atanga, évêque de Bertoua, voit également les jeunes, dans sa région de l’Est du Cameroun, « une zone des plus pauvres du pays », faire face « au problème d’analphabétisme et de pauvreté »

[NDLR: autres sujets abordés dans l’article

  • Migrations
  • Paix et réconciliation
  • Politique
  • Écoute ]

.… Lire l’article:  Que faut-il retenir des préoccupations portées par les représentants africains au Synode ? – La Croix Africa, Lucie Sarr, 29/10/18

VATICAN – Les statistiques de l’Eglise catholique
2018 (Agenzia Fides)

Cité du Vatican (Agence Fides) – A l’occasion de la 92ème Journée missionnaire mondiale du Dimanche 21 octobre 2018, l’Agence Fides présente comme d’habitude un certain nombre de statistiques choisies de manière à offrir un panorama de l’Eglise dans le monde. Les tableaux sont extraits du dernier Annuaire statistique de l’Eglise (mis à jour au 31 décembre 2016) et concernent les membres de l’Eglise, ses structures pastorales, les activités dans le domaine sanitaire, de l’assistance et de l’éducation. Entre parenthèses est indiquée la variation – augmentation (+) ou diminution (-) – par rapport à l’année précédente, selon la comparaison effectuée par l’Agence Fides. [NDLR: Le site Vatican News en a présenté un résumé le 19/10/18: Le nombre de catholiques en hausse dans le monde]

Dans les domaines de l’instruction et de l’éducation, l’Eglise gère de par le monde 72.826 écoles maternelles pour un total de 7.313.370 élèves ; 96.573 écoles primaires pour 35.125.124 élèves et 47.862 établissements d’enseignement secondaire pour un total de 19.956.347 élèves. Elle suit en outre 2.509.457 jeunes d’écoles supérieures et 3.049.548 étudiants.Instituts sanitaires, de bienfaisance et d’assistanceLes instituts de bienfaisance et d’assistance gérés par l’Eglise dans le monde comprennent : 5.287 hôpitaux avec une présence plus importante en Amérique (1.530) et en Afrique (1.321) ; 15.937 dispensaires pour la plus grande partie en Afrique (5.177), en Amérique (4.430) et en Asie (3.300) ; 610 léproseries principalement en Asie (352) et en Afrique (192) ; 15.722 maisons de retraite pour personnes âgées, malades chroniques et handicapés, pour la plus grande partie en Europe (8.127) et en Amérique (3.763) ; 9.552 orphelinats dont la majeure partie en Asie (3.660) ; 11.758 jardins d’enfants dont la majeure partie en Amérique (3.191) et en Asie (3.295) ; 13.897 dispensaires de consultations matrimoniales distribués en grande partie en Europe (5.664) et en Amérique (4.984) ; 3.506 centres d’éducation ou de rééducation sociale et 35.746 institutions d’un autre genre.Circonscriptions ecclésiastiques dépendant de la Congrégation pour l’Evangélisation des PeuplesLes Circonscriptions ecclésiastiques dépendant de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples (CEP) sont globalement au nombre de 1.114, en octobre 2018 soit trois circonscriptions de plus que l’année précédente. La majeure partie d’entre elles se trouve en Afrique (511) et en Asie (482). Viennent ensuite l’Amérique (75) et l’Océanie (46).(S.L.- Agence Fides 21/10/2018)

Pièce jointe à la dépêche (fichier .doc): L’édition spéciale de Fides sur les Statistiques 2018

Source : VATICAN – Les statistiques de l’Eglise catholique 2018 – Agenzia Fides