Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

Fespaco: les relations entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire au beau fixe

Cérémonie de clôture du 25e Fespaco, samedi 4 mars à Ouagadougou avec Michaelle Jean, secrétaire générale de la Francophonie, et les deux présidents Alassane Ouattara (C) de Côte d'Ivoire et Roch Marc Christian Kaboré (G) du Burkina Faso.
© SSOUF SANOGO / AFP
 

La venue du président ivoirien Alassane Ouattara pour la clôture du festival de cinéma de Ouagadougou n'est pas anodine. Depuis l'insurrection populaire burkinabè et quelques épisodes retentissants comme ceux des écoutes téléphoniques entre le président de l'Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro et le ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibril Bassolé, les relations des deux pays frères et voisins n'étaient pas des plus simples. Aujourd'hui, avec la Côte d'Ivoire comme pays invité d'honneur, des gages concrets de réconciliation sont échangés.

Dans la trilogue de la réconciliation ivoiro-burkinabè, après l'épisode sur l'investiture de Roch Marc Christian Kaboré en décembre 2015, le deuxième acte sur le conseil des ministres conjoint de Yamoussoukro, le troisième opus que l'on pourrait appeler « le retour d'Alassane Ouattara à Ouagadougou » scelle l'apaisement que les deux capitales s'emploie à mettre en scène, en lumière et en son aux yeux des Ivoiriens et des Burkinabè.

« C’est la première fois que j’assiste à ce grand événement qu’est le Fespaco et je dois dire que c’est spectaculaire, s'est exclamé Alassane Ouattara. Et la Côte d’Ivoire se sent particulièrement honorée d’avoir été invitée. Je repars avec beaucoup de gratitude ».

Quand à Roch Marc Christian Kaboré, il était tout à sa joie d'avoir à ses côtés l'un des deux acteurs principaux du TAC, le Traité d'amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire. « Cela confirme la qualité des relations entre nos deux pays, s'est félicité le président burkinabè… Les lampions du Fespaco s’éteignent maintenant et nous devons travailler à faire émerger une industrie cinématographique en Afrique, c’est un grand défi !»

Les lampions se sont éteints comme le souligne le chef d'Etat burkinabè et la coopération entre les deux pays va pouvoir se poursuivre notamment en fournissant de l'électricité ivoirienne au Burkina, ce qui évitera peut-être les coupures de courant intempestives, comme au moment de la remise des prix du Fespaco.

Même la guerre n’a pas réussi à détruire l’homme à Alep

P. Ibrahim Alsabagh

« Alep se relève« , écrit Andrea Avveduto le 31 janvier 2017, dans un article publié le 21 février. « Les signes de la sanglante bataille qui, il y a quelques semaines, a réussi à expulser les forces rebelles, sont la cicatrice la plus flagrante dans cette grande ville. Mais même la guerre n’a pas réussi à détruire l’homme« , ce qu’il partage en rapportant quelques témoignages (1).

Juste avant l'aube (couverture)

Il y rencontre le frère Ibrahim Alsabagh, curé dans une paroisse d’Alep depuis octobre 2014.

 

« Qu’est-ce qui pousse le religieux franciscain à continuer dans cette mission si difficile ? ‘C’est la charité qui me pousse – révèle frère Ibrahim. La charité me donne, comme le dit le psaume 93, la “force du buffle”. En tant que père, curé, je ne pouvais même pas imaginer me donner ainsi, et je ne pouvais imaginer des fruits si grands et abondants. La charité m’a poussé jusqu’au bout : la charité du chrétien envers les gens les plus pauvres, mais aussi le cœur du pasteur qui bat à travers le don du sacerdoce‘. » (2)

 

Ibrahim Alsabagh est l’auteur du livre Un instant avant l’aube [à paraître ce mois en français(3)] qui sera lu pendant les repas de la retraite du carême du pape et de la curie romaine du 5 au 10 mars 2017 (3).

 

 

 

Source(s) :

Maroc: des centaines de migrants entrent dans l’enclave espagnole de Ceuta

Des migrants ont passé ce vendredi matin 17 février la frontière maroco-espagnole à Ceuta. Le passage est périlleux aussi y a-t-il eu des blessés.
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Plusieurs centaines de migrants ont réussi à entrer dans Ceuta : cette enclave espagnole au Maroc. Des centaines de personnes ont franchi, ce vendredi, la barrière entourant la ville. Elles ont été prises en charge par la Croix-Rouge.

Les secouristes s'occupent actuellement de 400 personnes dans le centre de rétention de Ceuta. Cinq ambulances ont été mobilisées pour s'occuper des blessés. Le passage est très périlleux. La frontière entre le Maroc et cette petite enclave espagnole de Ceuta est marquée par une double barrière sur huit kilomètres : un mur et des barbelés de six mètres de haut.

Un bon nombre de migrants y ont laissé des morceaux de vêtements ou s'y sont écorché la peau, mais cela n'a pas entamé l'immense joie d'être enfin en Europe. Sur les premières images d'un journal local, on voit des jeunes gens, tous des hommes, danser dans la rue et hurler le mot « Liberté ». Tous peuvent maintenant déposer une demande d'asile.

Selon les secours, ils sont 500 à être entrés sur le territoire, mais tous ne sont pas passés. La presse explique qu'ils étaient 800 et 900 à tenter leur chance vers six heures ce vendredi matin. Et selon une journaliste locale, il y a également des blessés côté marocain, dont au moins une personne inconsciente. De son côté, la garde civile espagnole compte trois blessés.

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Sur le même sujet
Maroc: un millier de migrants tentent d'entrer dans l'enclave espagnole de Ceuta   http://www.rfi.fr/afrique/20170101-maroc-migrants-espagne-ceuta-assaut-cloture-frontiere
Ceuta: des centaines de migrants africains escaladent la clôture   http://www.rfi.fr/afrique/20161209-ceuta-espagne-maroc-centaines-migrants-africains-escaladent-cloture
Maroc: dans le camp des migrants africains de Fès    http://www.rfi.fr/hebdo/20160520-maroc-melilla-camp-migrants-africains-fes-gare

Dans le dernier numéro de "Voix d'Afrique" cet article du Père Norbert Angibaud, qui a travaillé en mission au Malawi et au Mozambique, et se trouve présentement en France à Sainte Foy lès Lyon. Il est le référent Justice et Paix pour les Missionnaires d'Afrique de France. (lire la suite)

8 février: journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des personnes et fête de sainte Bakhita

04/02/2017

Sources : JMPT: infos et documents pour une veillée de prière, Odile Haumonté: "Ste Joséphine Bakhita (1869-1947) – De l’esclavage à la Liberté", L'évangile au quotidien: "Ste Joséphine Bakhita, esclave soudanaise puis religieuse"

Chers frères et sœurs,
aujourd’hui, 8 février, mémoire liturgique de sainte Joséphine Bakhita (Wikipédia), la sœur soudanaise qui, enfant, vécut l’expérience dramatique d’être victime de la traite, les unions des supérieures et des supérieurs généraux des instituts religieux ont promu la Journée de prière et de réflexion contre la traite des personnes. J’encourage tous ceux qui sont engagés à aider les hommes, les femmes et les enfants victimes de l’esclavage, de l’exploitation, d’abus, considérés comme des instruments de travail ou de plaisir et souvent torturés et mutilés. Je souhaite que ceux qui ont des responsabilités gouvernementales mettent tout en œuvre de façon résolue pour éradiquer les causes de cette plaie honteuse, une plaie indigne d’une société civile. Que chacun de nous se sente concerné pour être la voix de nos frères et sœurs, humiliés dans leur dignité. Prions tous ensemble … »

(Pape François: Angelus 8 Février 2015)

 

Exploitation des enfants: quelques chiffres

En complément de l’article « 8 février: journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des personnes et fête de sainte Bakhita« qui ne présentait pas de réalités chiffrées, celui-ci donne quelques précisions sur le nombre d’enfants exploités dans le travail, enfants-soldats ou entraînés dans le monde de la prostitution. Lire: « Vigil of Prayer: International Day of Prayer and Awareness against Human Trafficking, February 8, 2017 » sur mafrsaprovince.org, 2/02/17.

Catégorie(s) : Politique, Société Tags : enfants, exploitation êtres humains