Témoignages

 

Ce confrère qui était dans nontre maison de Bry sur Marne

est décédé le 13 avril au matin

 

devri11

devri12

 

 

 

Guinée : qui est Alphonse Charles Wright, l’énigmatique procureur qui a défié le colonel Balla Samoura ?

Suspendu le 29 mars pour « faute disciplinaire », à la suite de son différend avec Balla Samoura, membre influent de la junte au pouvoir, le magistrat a depuis repris du service. Jeune Afrique lève le voile sur cet électron libre.

Mis à jour le 11 avril 2022 à 17:52
 
 wright
 
 

Le procureur général Alphonse Charles Wright. © Mediaguinée.com

Le 6 avril, Alphonse Charles Wright a retrouvé son bureau et son véhicule de fonction. Le procureur de la République près la cour d’appel de Conakry se déplace désormais avec un dispositif sécuritaire renforcé. Son 4×4 est escorté par deux Toyota d’une dizaine de policiers armés. S’il est devenu médiatique en 2021, lorsqu’il a acquitté Oumar Sylla, alias Foniké Mengué, condamné à trois ans de prison après s’être opposé au troisième mandat d’Alpha Condé, un certain mystère entoure ce magistrat considéré comme un électron libre. Selon nos informations, cet homme de 39 ans est né à Boké, mais il est originaire de l’île de Fotoba située sur l’archipel de Loos, une ancienne colonie du Royaume-Uni, d’où la consonance britannique de son nom, Wright.

Le choix de Doumbouya

Cet ancien élève du lycée 2 août de Donka, à Conakry, est issu de la troisième promotion (2015) du Centre de formation judiciaire, qu’il a intégré après avoir obtenu sa maîtrise en droit privé à l’Université Général Lansana Conté. « J’ai fait sa connaissance lorsqu’il était juge d’instruction à Macenta, son premier poste, témoigne l’ancien ministre de la Justice Cheick Sako. Mais il avait d’importants problèmes relationnels avec le juge de paix, alors je l’ai muté au tribunal de première instance de Kankan puis, en 2018, à Kaloum avec deux autres de ses promotionnaires dont Mohamed Diawara, président de l’association des magistrats de Guinée. Je n’ai pas été déçu, il a fait du bon travail. »

Alphonse Charles Wright est en poste auprès du tribunal de Dixinn, lorsqu’il tient tête au régime déchu en acquittant Foniké Mengué, ce qui lui vaut d’être de nouveau muté, cette fois à Dubréka, à 50 kilomètres de la capitale. Puis, Mamadi Doumbouya le remet en selle en le propulsant, le 29 décembre dernier, procureur général. Sa nomination ne bénéficie pas, comme le veut la loi, de l’avis favorable de certains membres du Conseil supérieur de la magistrature, dont celui du ministre de la Justice d’alors. Si au ministère, on fait valoir son manque d’expérience, il a aussi la réputation d’être courageux, impulsif et de ne pas se soumettre à l’autorité. Et, à son nouveau poste, cet habitué des sorties médiatiques impose vite son style.

Escalade médiatique

Ses accrochages publics, fin mars, avec le colonel Balla Samoura, haut commandant de la gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire, furent de trop. Alphonse Charles Wright, qui l’avait accusé à plusieurs reprises de s’immiscer dans les affaires judiciaires, ne répondait plus à ses appels. De son côté, Balla Samoura, qui est aussi un membre influent du Comité national du rassemblement pour le développement, se considérait au contraire comme étant « le premier officier de police judiciaire de la gendarmerie. »

Plusieurs tentatives de médiation n’ont pas réussi à aplanir leurs différends. Convoqué à la présidence le 28 mars, Samoura aurait traité, selon plusieurs sources, Wright de « gamin ». Leur querelle a atteint son paroxysme après l’arrestation, ordonnée par le gendarme, de l’ex-ministre des Affaires étrangères Ibrahima Khalil Kaba et du médecin personnel d’Alpha Condé, M’Bemba Kaba. Les deux hommes se répondent par médias interposés. Dans l’après-midi du 29 mars, le ministre de la Justice Alain Moriba Koné annonce la suspension de Wright pour « faute disciplinaire. » Et, dans la soirée, Balla Samoura est lui aussi sanctionné pour « non-respect des consignes relatives à la prise de parole publique. »

« La suspension de Alphonse Charles Wright n’est nullement liée au colonel Balla Samoura, mais plutôt à ses perpétuelles prises de paroles publiques sans en référer au cabinet », dit à Jeune Afrique un cadre de la Justice. Ainsi, à titre d’exemple, le procureur général avait également annoncé, sans concertation avec les ministères concernés, l’ouverture d’une information judiciaire contre les hommes d’affaires guinéo-libanais Ali Saadi et Ibrahim Taher, accusés par les États-Unis de financer le Hezbollah. Enfin, il n’aurait pas donné suite à plusieurs demandes de Moriba Alain Koné, lui enjoignant d’intervenir dans plusieurs procédures judiciaires.

Expulsé manu militari de son bureau qu’il a depuis regagné, Alphonse Charles Wright s’est muré dans le silence. Le Conseil supérieur de la magistrature doit encore statuer sur son sort.

Afrique de l’Ouest : l’activisme diplomatique façon Faure Gnassingbé

Depuis des mois, le président togolais et son ministre des Affaires étrangères multiplient les initiatives pour faciliter le dialogue entre les putschistes et les organisations régionales. Des médiations menées le plus souvent en coulisse.

Mis à jour le 10 avril 2022 à 10:33
 

 

Le  29 décembre 2020, à Lomé. Échange entre Faure Gnassingbé (d.), le chef de l’État togolais, et Assimi Goïta (g.), qui n’était alors « que » vice-président de la transition au Mali. © Twitter Faure E Gnassingbe

 

Il n’est pas le plus expansif des chefs d’État. Pas le plus démonstratif non plus. En Afrique de l’Ouest, Faure Essozimna Gnassingbé est pourtant l’un des plus entreprenants en matière de facilitation. Pas seulement grâce aux congrès organisés à Lomé mais aussi, et surtout, grâce au travail de médiation qu’il mène dans les coulisses : un activisme discret à l’image de la diplomatie togolaise, omniprésente mais secrète.

FAURE GNASSINGBÉ SE DISTINGUE PAR SA CAPACITÉ À PARLER AVEC QUASIMENT TOUS LES ACTEURS

Mali, Guinée, Guinée-Bissau, Tchad… Lomé propose le dialogue aux frères ennemis. Deux hommes sont à la manœuvre : d’abord le chef de l’État, qui a hérité de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, sa propension à se poser en médiateur. Et Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères depuis neuf ans, sherpa envoyé aux quatre coins du continent, dont la personnalité est proche de celle du président qu’il sert. La silhouette svelte et célère de cet homme de réseaux se meut avec agilité dans l’espace ouest-africain où les coups d’États succèdent aux crises post-électorales.

Un atout pour la Cedeao

Le président togolais goûte particulièrement les médiations, une activité traditionnellement réservée aux « doyens » – ce qu’il est devenu, en dépit de son relativement jeune âge (55 ans) mais compte tenu de sa longévité au pouvoir (dix-sept ans). « Parmi les chefs d’État de la sous-région, Faure se distingue par sa disposition à l’écoute, sa capacité à parler avec quasiment tous les acteurs. Ce qui lui permet de renouer le dialogue parallèlement aux rencontres officielles organisées par ses pairs de la Cedeao [Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest] », explique un ministre togolais.

Faure Gnassingbé est en effet l’un des rares chef d’État à entretenir une relation suivie avec le leader de la junte malienne, Assimi Goïta. Robert Dussey se rend régulièrement à Bamako et ne rate pas une occasion de plaider la cause des Maliens. « Nous avons toujours privilégié l’accompagnement aux sanctions, même si cela ne plaît pas à tout le monde », confie-t-il dans un entretien à Jeune Afrique.

Parallèlement, le Togo a encouragé le président de la transition malienne à intensifier la mise en œuvre des réformes préconisées par la Cedeao en vue d’une « transition pacifique et inclusive ». Dans le cas du Mali, c’est un atout précieux pour la Cedeao car il permet de maintenir le contact avec la junte, dont les relations avec la communauté régionale ont souvent été exécrables.

Au-delà de l’Afrique de l’Ouest, la diplomatie togolaise est aussi active en Afrique centrale. Après le décès du président Idriss Déby Itno (IDI) en avril 2021, elle a entamé une discrète médiation entre le pouvoir tchadien et plusieurs groupes rebelles, dont le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact).

Robert Dussey s’est rendu à plusieurs reprises à N’Djamena pour s’entretenir avec le président de la transition, Mahamat Idriss Déby Itno, tandis que plusieurs rounds de négociation avec les groupes rebelles ont été organisés au Togo : la médiation togolaise avait notamment pour objectif de favoriser la participation des neuf groupes politico-militaires présents à Lomé au dialogue national – aujourd’hui en préparation au Tchad sous la houlette du ministre Acheikh Ibn Oumar, lui-même ancien rebelle de l’UFR de Timan Erdimi.

Si elle se déploie avec un certain succès, la diplomatie togolaise peut également rencontrer des difficultés : en 2019, elle s’est impliquée dans le litige opposant l’ancien président béninois, Thomas Boni Yayi, et son successeur, Patrice Talon qui l’avait placé en résidence surveillée. L’affaire a laissé des traces dans les relations entre les deux capitales voisines.

Rente diplomatique

S’investir dans les médiations a aussi un coût et, a priori, n’apporte pas grand-chose sur le plan intérieur, si ce n’est des désagréments. L’intérêt est de l’ordre de l’influence et de l’image. Surtout pour les petits pays. S’investir dans des médiations confère une visibilité sur la scène internationale et peut valoir un statut de sage, comme ce fut le cas pour Omar Bongo Ondimba.

DANS LE CAS DU MALI, LE TOGO EST UN ATOUT PRÉCIEUX POUR LA CEDEAO CAR IL PERMET DE MAINTENIR LE CONTACT AVEC LA JUNTE

C’est une « rente diplomatique », comme il existe une « rente militaire », telle celle dont a bénéficié IDI auquel la communauté internationale pardonnait tout en raison de son rôle majeur dans la lutte contre le terrorisme. En faisant de Lomé la capitale du dialogue, Faure Essozimna Gnassingbé entend bien tirer des dividendes de son investissement. Y compris sur le plan intérieur.

kiye2022
 
La passion du Christ, source de grâces et véritable remède à nos épreuves quotidiennes.(Une réflexion du Père KIYE M. Vincent dans le cadre de l'hebdomadaire de la paroisse de Nioro du Sahel n°35) 
Texte:
 (Mc 14, 1—15, 47)
Bien-aimés dans le Seigneur, quels sentiments nous habitent souvent lorsque nous lisons et écoutons le récit de la passion de notre Seigneur Jésus-Christ ? Sommes-nous un jour, posés la question de savoir, pourquoi l'Eglise nous propose-t-elle cette lecture du récit de la passion du Christ chaque année ? Quel sens a-t-elle pour notre vie de foi et quelle théologie peut-on dégager de ce récit ?  C'est ce à quoi nous voulons répondre sous ces lignes. Parlant de la passion du Christ comme source des grâces et remède à nos épreuves quotidiennes. Car, comme Notre Seigneur Jésus-Christ, chaque jour qui passe, au cours des semaines, des mois ou des années, nous sommes parfois aussi victimes de trahison, des fausses accusations ou des complots. Comment tenir devant tout cela ? La relecture de la passion de Notre Seigneur Jésus-Christ peut, à cet effet, constituer un véritable remède à nos épreuves quotidiennes. S'y référant, nous pouvons relever trois caractéristiques majeures de la passion de Notre Seigneur Jésus-Christ:
*La persévérance : c’est le fait de résister, de durer dans ce que vous faites ou dans un état. C’est une vertu qui nous dispose à la résistance devant les épreuves de la vie parce que nous savons que celui qui nous a appelés à l’existence ne nous abandonnera jamais, en raison de son plan de salut sur chacun de nous. Jésus en effet n’a pas démissionné de sa mission de berger, de Messie au moment de l’épreuve, ni abandonner ses amis « Si donc c’est moi que vous vous cherchez, laissez aller ceux-ci » Jn 18, 8 Il aurait exposé ses amis dans l’angoisse mortelle qui l’étreignait, mais il a préféré les protéger jusqu’au bout. Il a ainsi persévéré parce qu’il avait une nette conscience de l’amour dont le Père l’aime et il savait que Dieu  son Père ne l’abandonnera point. Voilà pourquoi il avait pleinement confiance en lui. Il enlève ainsi à une épreuve endurée dans la foi, le pouvoir de nuisance pour en faire chemin de grâces et de maturation.
*La confiance en Dieu : C’est une assurance, une hardiesse…le sentiment de quelqu’un qui se fie entièrement à quelqu’un d’autre. On ne peut se fier qu’à quelqu’un qui est crédible, qui accomplit ce qu’il dit. Faire confiance à une personne, c’est se sentir en sécurité dans la relation, c’est s’attendre à ce que ses comportements envers nous soient bienveillants et restent prévisibles. Dieu n’en a jamais cessé de faire preuve depuis le premier jour de notre existence.
*Le sens du pardon : c’est tenir une offense, une faute pour nulle et renoncer soit, au plan personnel à en tirer vengeance, soit au plan institutionnel, à poursuivre et punir les responsables. A la suite d’une trahison ou d’une infidélité, il est souvent difficile de pardonner. La déception et la souffrance sont tellement fortes qu’il est impossible de quitter l’état de la colère et de la haine. Pourtant, pardonner permet de se sentir plus léger et de retrouver le chemin de l’apaisement pour mieux avancer.  Les derniers instants de Jésus en croix en sont une illustration : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. » .L’endurance dans les épreuves conduit à la résurrection. Une telle force d’esprit, un tel degré de confiance en Dieu ne pouvait que le rendre incompatible à la réalité terrestre des pécheurs, des rancuniers. Ainsi, la terre ne pouvait pas l’absorber sinon l’éjecter. Il ressuscita.
CONCLUSION GENERALE
Notre vie en société et/ou en communauté n’est jamais un fleuve tranquille. Elle est faite des hauts et des bas, des joies et des peines et souvent confrontée à des inattendus. Chaque jour qui passe, chaque instant de notre vie nous nous confrontons à des réalités qui, souvent nous plongent dans le doute ou dans le désespoir. Nous nous décourageons et perdons toute espérance ainsi que le goût de vivre. Nous ne croyons plus en la providence. Ce sont des épreuves de la vie que nous devons inscrire dans la dynamique de notre existence à la suite du Christ crucifié, lui qui n’avait commis aucun péché. Sous ce regard, les épreuves de la vie deviennent pour nous, une école de vie qui nous dispose à l’imitation du Christ et nous fait passer de la mort à la vie avec lui. Ces épreuves endurées dans la foi à l’exemple du Christ, deviennent pour nous source des grâces et chemin de maturation humaine. C’est pourquoi nous confirmons que « La passion du Christ est une source de grâces et véritable remède à nos épreuves quotidiennes» (Mc 14, 1—15, 47).
Le Seigneur soit avec vous ! 
 
 
Spécial Jeudi Saint : Pourquoi la ceinture aux reins, les sandales aux pieds et le bâton à la main ? (Une réflexion du Père KIYE M. Vincent, Mafr) 
Textes du jour :
1ère lecture: Ex 12, 1-8.11-14 
2ème lecture : 1 Co 11, 23-26
Évangile : Jn 13, 1-15
« Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main.» (Ex 12, 1-8.11-14) 
Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Nioro du Sahel dans le diocèse de Kayes au Mali 
Frères et sœurs en Christ, ce jeudi 14 avril, nous commémorons la Sainte Cène, le dernier repas que notre Seigneur Jésus partagea avec ses disciples avant de quitter ce monde vers le Père. Un repas qui trouve ses origines déjà dans l'ancien Testament comme nous le révèle le livre de l'Exode qui nous est proposé comme première lecture du jour. Mais pourquoi Jésus avait souhaité partager un dernier repas avec ses disciples ? Que représente ce repas pour nous aujourd'hui ? 
De façon lapidaire, la tradition retient de ce jour de jeudi Saint, l'origine des deux sacrements: l'ordre et l'eucharistie. Lorsque nous recourons à l'Évangile, le sens de ce repas y apparaît clairement.  Nous y lisons l'expression de l'amour inconditionnel des siens. Saint Jean commence par dire: "Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père,
Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde,
les aima jusqu’au bout." Et cela comment ?  poursuit-il, "Au cours du repas... se lève de table, dépose son vêtement,
et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ;
puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples
et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture."
Frères et sœurs en Christ, Jésus pose ici, des gestes déjà prédis dans le livre de l'Exode, liés aux reins, aux pieds et aux mains. S'y référant, le Seigneur nous demande encore aujourd'hui, de manger la pâques, la ceinture aux reins,
les sandales aux pieds, le bâton à la main.Quelle théologie se dégage derrière ces prescriptions pascales ?
1. Les reins symbolisent l'endurance des disciples. Accepter de vivre ou de manger la pâques du Seigneur avec lui, n'est jamais une mince affaire. Cela exige de l'endurance devant les épreuves comme le Seigneur Lui-même. D'où, il nous faut serrer nos reins. C'est un chemin d'endurance que le Seigneur nous a tracé. Car les épreuves sont multiples: trahison, reniement, l'ingratitude etc. 
 2. Les sandales aux pieds (pour l'annonce de ce que nous avons vu et entendu de notre Seigneur Jésus-Christ) : la pâques du Seigneur fait de nous des témoins de ce que nous avons vécu avec lui, surtout pendant les 40 jours d'endurance devant les épreuves. Après avoir fait l'expérience de la victoire du bien sur le mal, du pardon de nos bourreaux et de la prière pour ceux qui nous haïssent, et tout cela avec la grâce que Dieu accorde à ceux qui s'abandonnent à lui et comptent sur lui, le temps du témoignage a sonné. Annonçons les merveilles de celui qui a pardonné sans chercher à se venger, de celui qui a prié pour ses bourreaux et qui a donné sa joue à ceux qui le frappaient. Ce chemin nous conduit droit à la victoire sur la mort. Imitons son exemple.
3. Le bâton à la main est le symbole du commandement, non pas d'un prince envers ses vaisseaux mains d'un berger qui guide le troupeau; le symbole du serviteur, que Jésus renchérit dans l'évangile par le geste d'essuyer les pieds: "il se mit à laver les pieds des disciples
et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture." Soyons de ces bergers qui prennent le bâton de guide et non de prince même si l'ingratitude est inévitable de la part des brebis à guider. 
Comme nous pouvons le voir, tout ce qu'évoque la liturgie du Jeudi Saint se résume par l'amour du cœur de Dieu. Seul l'amour donne de persévérer dans le témoignage du service. C'est cet amour que nous célébrons aujourd'hui que nous exprimons dans le sacrement de l'ordre et de l'eucharistie. Vivre l'amour sous cette forme là et dans ce même esprit, fait de nous des véritables disciples du Christ. Et Saint Paul conclut en disant : "chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe,
vous proclamez la mort du Seigneur,
jusqu’à ce qu’il vienne."
Le Seigneur soit avec vous !
 
 
Spécial vendredi Saint: Fais de tes épreuves de la vie présente, une coupe que le Père t'a donnée de boire pour la vie éternelle. ( Une réflexion du Père Vincent KIYE, Mafr) 
Texte du jour:
 Jean 18, 1---19,42
« Remets ton épée au fourreau. La coupe que m’a donnée le Père, vais-je refuser de la boire ? » (Jn 18, 11)
Frères et sœurs en Christ, nous pouvons lire l'entièreté du récit de la passion de notre Seigneur Jésus-Christ,   cependant il est mieux de nous arrêter sur un verset, sur une parole ou une attitude qui retient le plus notre attention et peut déclencher en nous, le processus de conversion c'est-à-dire une nouvelle façon de voir les choses, une nouvelle façon de lire ou de comprendre nos épreuves de la vie présente bref, pour changer notre façon de vivre. C'est ce que nous avons toujours fait lors de nos méditations que vous recevez au quotidien. 
Aujourd'hui, nous voulons nous arrêter sur le verset 11 du 18ème chapitre de l'évangile de Saint Jean qui nous est proposé comme récit de la passion de ce soir. Dans ce verset, nous y lisons une soumission et un abandon total à la volonté de Dieu, comme expression d'une confiance indéfectible et d'une foi authentique en Dieu. Cette attitude de notre Seigneur Jésus-Christ nous interpelle chaque fois que nous nous lementons devant les épreuves de la vie. Quelle est notre attitude lorsque le mariage traîne à venir pendant que l'âge avance? Lorsque nous croupissons dans le chômage, pas de boulot alors que beaucoup de ceux avec qui nous avions fait l'école roulent des grosses bagnoles? Quelle est notre attitude devant la maladie, surtout lorsqu'elle prend du temps à guérir ?  Avec quel moral endurons-nous les fausses accusations ou les calomnies, les trahisons et autres situations angoissantes, jalousie, sabotage et critiques destructives ? 
Ce verset nous apprend à inscrisre tout cela dans la dynamique de la volonté du Père comme le fit le Christ.  Et si tu fais de ta situation présente, cette coupe que le Père t'a donnée de boire, cette épreuve ne te détruira pas. Au contraire, elle te conduira tout droit à la gloire du dimanche de pâques. 
Oui chers frères et sœurs en Christ, nos épreuves quotidiennes peuvent être des coupes que le Père a disposé pour nous, pour nous conduire également à la gloire. Peut-être que si tu étais marié (e) ce partenaire te detournerait du chemin de la vie, de Dieu. Peut-être que ton boulot ou cette santé de fer que tu regrette, te créerait des problèmes plus graves que le chômage, plus grave que la maladie qui te retient au lit. Et pour t'en épargner, Dieu a voulu que tu sois tel que tu es pour sa plus grande gloire. Ainsi dira Saint Ignace de Loyola : " préférer la mort à la survie, la maladie à la santé si cela m'amène à atteindre la fin pour laquelle j'ai été créé: la célébration de la majesté divine". 
Dans notre méditation de ce vendredi Saint, demandons la grâce de toujours nous remettre à la prescience de Dieu et confions-lui jour après jour, toutes nos personnes et tous nos projets de vie. A lui la gloire pour les Siècles des siècles siècles, Amen. 
Le Seigneur soit avec vous ! 
 
 
 La résurrection du Christ comme  conséquence de l’excellence de son humanité (Une réflexion du Père KIYE M. Vincent, Mafr)
Textes du jour :
Première Lecture : Actes 10, 34, 37–43
Deuxième Lecture : Colossiens 3, 1–4 
Évangile : Jean 20, 1–9
 « ‘Il fallait’ qu’il ressuscite d’entre les morts ! » (Jean 20,9)
Oh, que c’est audacieux, cette affirmation ! A-t-il vraiment tort ce disciple, de l’affirmer ainsi? Rappelons-nous que c’est un témoin direct qui a accompagné le Seigneur jusqu’au pied de la croix.
 Bien aimés dans le Seigneur, aujourd’hui est un jour de joie parce que nous célébrons la fête de Pâques, un événement unique en son genre dans notre foi chrétienne. A la différence de la Pâque juive, celle des Chrétiens célèbre la résurrection du Christ, c’est-à-dire la victoire de la vie sur la mort, posant ainsi, des bases de l’espérance chrétienne en la résurrection des morts. Ainsi dira Saint Paul, si le Christ n’est pas ressuscité, vaine alors est notre foi. Quiconque vit dans le Christ et avec lui, sera lui aussi victorieux sur la mort comme son Maître le Christ. Voilà l’objet de notre joie en ce jour. C’est notre foi, c’est la foi de toute l’Eglise. Oui, chaque année nous célébrons Pâques. Quel sens cette fête a pour nous réellement au de-là de célébrer la victoire du Christ sur la mort ?
 Frères et sœurs en Christ, depuis cette nuit nous avions repris un refrain, disant Alléluia, le Seigneur est vraiment ressuscité des morts. Oui, nous célébrons la vie sur la mort. Fêter Pâques c’est retenir une chose fondamentale dans notre vie. Et cette chose fondamentale est que ceux qui croient en Dieu de tout leur coeur, de toute leur force, ceux qui endurent les contradictions, les épreuves de la vie présente sans murmurer contre qui que ce soit mais les yeux tournés vers Dieu comme le fit Jésus-Christ, peu importe les difficultés de la vie qu’ils rencontreront, ils seront eux aussi victorieux comme le Seigneur Jésus-Christ. De même que Dieu a délivré son Christ de la mort, il délivrera également ceux qui croient en lui et qui lui adressent leurs prières jour et nuit.
Oui, depuis la création Dieu a tant aimé le monde et l’homme en particulier comme nous l’avions entendu la nuit. Malgré les déceptions de l’homme, Dieu lui est resté fidèle. Il lui a envoyé plusieurs prophètes pour lui révéler le secret de son amour et par là, le ramener vers lui. Par-dessus tout et en ces temps qui sont les derniers il nous a envoyé son propre Fils Jésus-Christ, l’expression parfaite de son amour. Nous l’avons livré et tué. Mais voilà qu’aujourd’hui c’est le troisième jour que Dieu l’a ressuscité des morts. L’évangile de ce jour nous rapporte que « Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vient à la tombe très tôt le matin, quand il fait encore noir, et elle voit que la pierre a été retirée du tombeau. Alors elle part en courant et arrive chez Simon-Pierre et l’autre disciple que Jésus aimait. Et elle leur dit : — “Le Seigneur a été enlevé de la tombe et nous ne savons pas où on l’a mis.” » (Jn 20, 1-2)
Les disciples Pierre et Jean sortent aussitôt et vont à la tombe. Ils voient les choses comme Marie le leur avait dit. Saint Jean termine le récit en disant : « ‘il fallait’ qu’il ressuscite d’entre les morts ! » Il se rappela ainsi, la somme des biens que cet homme fit au milieu et devant eux ; il se rappela la qualité de son humanité, la qualité d’une vie toute donnée pour les autres et conclut qu’il allait  ressusciter.
Voilà l’héritage de pâques. Voilà la leçon que nous pouvons tirer de la résurrection du Christ. Le corps d’un tel homme distingué par la qualité de son humanité ne pouvait guère connaître la corruption du tombeau. Il fallait qu’il ressuscite des morts. Il en va de même pour tout chrétien qui marche à la suite du Christ, cet homme toujours en quête de la volonté du Père et tout donné pour le bien-être de tous. Quiconque imite son exemple de vie, en travaillant pour la promotion d’une nouvelle humanité, est déjà victorieux sur la mort. Amen
Le Seigneur soit avec vous!
Père KIYE Mizumi Vincent, Mafr
Paroisse de Nioro du Sahel, diocèse de Kayes
E-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Whatsapp : (+223) 72 65 74 82
  
 
 
 
 
 
 

aet1

aet2

aet3

aet4

aet5

aet6

aet7

aet8

Sous-catégories

Les informations sur nos maisons de formation datent de quelques années, et nous avons demandé aux responsables de ces maisons de nous donner des nouvelles plus récentes.
La première réponse reçue vient de Samagan, le noviciat près de Bobo-Dioulasso (lire la suite)

 

La deuxième réponse nous a été donnée par la "Maison Lavigerie", notre maison de formation à la périphérie de Ouagadougou, où les candidats ont leurs trois premières années de formation (lire la suite)