Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

Sénégal: des Journées mondiales de la Jeunesse centrées sur l’emploi des jeunes | La Croix Africa

À l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse catholique du Sénégal, organisées à la cité religieuse de Popenguine, dans l’Ouest, l’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, a appelé à des métiers adaptés pour les jeunes.

JMJ Dakar 2019/ Page Facebook Journée nationales de la jeunesse catholique

La ville de Popenguine, dans l’Ouest du Sénégal, qui abrite le plus grand sanctuaire catholique du pays a accueilli, du 5 au 7 avril, la 34e édition des Journées mondiales (JMJ) de la jeunesse catholique du Sénégal. Cet événement a lieu tous les cinq ans et rassemble les jeunes catholiques de tous les diocèses, mais également des délégations d’autres pays africains comme la Côte d’Ivoire, la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée-Conakry, la Mauritanie, le Burkina Faso et le Mali.… Lire l’article de Charles Senghor:  Au Sénégal, des Journées mondiales de la Jeunesse centrées sur l’emploi des jeunes – La Croix Africa, 08.04.19.

En vue des futures élections européennes du mois de mai,
voici un document commun à cinq organisations :
d'Allemagne, d'Espagne, de France, d'Italie et de Grèce

(lire la suite)

La Côte d’Ivoire, un pays de transit et de départ

Vue de la commune d'Abobo, en Côte d'Ivoire (image d'illustration).
© RFI / Charlie Dupiot

Abidjan accueille ce weekend le Forum Mo Ibrahim sur la gouvernance. Le thème cette année : « Jeunesse africaine : migration faute d’emploi ? ». En ce qui concerne les migrations, la Côte d’Ivoire est aussi bien un pays d’arrivée, de transit, mais aussi de départ. Et nombreux sont les jeunes qui rêvent de partir, notamment en Europe, faute de perspectives économiques dans leur pays. Illustration dans la commune populaire d’Abobo dans le nord d’Abidjan.

La « Casse d’Abobo » est bordée par une voie rapide le long de laquelle de jeunes vendeurs alpaguent des clients pour leur vendre des pièces détachées de voiture sur lesquelles ils touchent un maigre pourcentage. A la fin du mois, ceux qui s’en tirent bien auront empoché quelques milliers de francs.

Karim 21 ans, est l’un d’entre eux et il a un objectif : l’Europe. « Nous aussi, on n’a pas envie de rester ici. On a envie de tenter notre chance pour voir ce que ça peut donner demain. L’Afrique, c’est l’Afrique, ça ne change pas. C’est en Europe qu’on aimerait aller tenter notre chance. Quand tu es dans un lieu où ça ne va pas, tu n’as plus envie de rester. On est ici, on nous chasse, on n’arrive pas à s’en sortir. On est ici, ils sont derrière nous. On est là, ils sont derrière nous. Quitter ce lieu, on ne sait pas, pour aller travailler où ? Le peu d’argent qu’on a comme économie, si ça peut suffire pour qu’on aille là-bas. On va se lancer. »

« Même en Afrique, on peut être heureux »

L’intérieur de ce quartier du Banco est un dédale d’étroites ruelles boueuses, où il faut enjamber les flaques d’huiles et contourner les carcasses métalliques. Mohamed Koné, la cinquantaine, est spécialisé dans les radiateurs. Comme beaucoup de vieux artisans de « la casse », il forme de jeunes apprentis : « Je suis victime de mes apprentis. Il gagne un million deux cent mille francs et il part. C’est au dernier moment que j’apprends qu’il est parti au Maroc et que du Maroc il veut continuer. »

A ses apprentis, Mohamed Koné enseigne qu’en travaillant pour se mettre à son compte, on peut réussir : « Même en Afrique, on peut être heureux », leur dit-il espérant les retenir.

Burkina Faso: le bilan des affrontements intercommunautaires s'alourdit

La ville d'Arbinda, dans le nord du Burkina Faso, non loin de laquelle ont eu lieu ces afforntements.
© Google Maps

Depuis le 31 mars dernier au Burkina Faso, les violences intercommunautaires après les assassinats d’un guide religieux et des membres de sa famille ont fait des dizaines de morts dans la région d'Arbinda. Des membres de la communauté peule, accusés de complicité avec des terroristes, ont été attaqués par les Fulsés.

Les premiers raids contre les Peuls ont commencé juste après l’inhumation du guide religieux et des membres de sa famille qui sont du groupe ethnique fulsé. « Les gens ont décidé sur-le-champ de terminer les Peuls », relate un habitant.

Ces violences intercommunautaires ont fait, selon un bilan provisoire, trente-six victimes : 19 Fulsés et 17 Peuls. « On a vu des corps au niveau du site d’orpaillage, près du marché et autour de la commune », souligne un habitant.

Malgré une présence renforcée des forces de défense et sécurité, les gens ont toujours peur, affirme une autorité locale. La tension n’a pas totalement baissé, dit notre source. « Les populations craignent toujours des représailles ».

Deux ministres d’État sont allés sur les lieux, celui de la Défense nationale et son collègue de l’Administration du territoire et de la Cohésion nationale. Mais une autorité administrative précise que la tension est toujours palpable sur place.

Stop au racisme à l’encontre des personnes
d’origine africaine dans l’UE|

English version: End racist discrimination against Afro-European people in the EU

  • Une attention accrue portée aux personnes d’origine africaine dans le budget à long terme de l’UE  
  • Les États membres appelés à mettre un terme au profilage racial dans le droit pénal et la lutte contre le terrorisme 
  • Demande de réparations pour les crimes contre l’humanité commis durant la colonisation européenne 
  • 15 millions d’Afro-européens vivent dans l’UE 

Les personnes d’origine africaine sont confrontées à un racisme structurel en Europe, selon les députés, qui appellent l’UE et ses États membres à prendre des mesures pour le combattre.

Dans une résolution adoptée mardi par 535 voix pour, 80 contre et 44 abstentions, le Parlement exhorte l’UE et les autorités nationales à développer des politiques antiracistes et à mettre un terme à la discrimination dans les domaines de l’éducation, du logement, de la santé, du droit pénal, de la participation politique et de la migration.

Au vu des attaques afrophobes croissantes, les députés demandent à la Commission européenne et aux États membres de reconnaître le racisme, la discrimination et la xénophobie dont souffrent les Afro-européens, de leur fournir une protection adéquate contre ces inégalités et de s’assurer que les crimes haineux fassent l’objet de véritables enquêtes, poursuites et sanctions.

Les personnes d’origine africaines devraient par ailleurs être davantage pris en compte dans les programmes actuels de financement ainsi que dans le prochain cadre financier pluriannuel (2021-2027).

Garde à vue et profilage racial

Les députés dénoncent la vulnérabilité croissante des personnes d’origine africaine en garde à vue, pointant du doigt de nombreux incidents violents et même des décès. Ils dénoncent également l’usage fréquent du profilage racial et ethnique dans l’application du droit pénal, des mesures anti-terroristes et des contrôles d’immigration, et exhortent les États membres à mettre un terme à cette pratique.

Crimes contre l’humanité durant le colonialisme

La résolution invite les institutions et pays de l’UE à suivre l’exemple des États membres ayant déjà pris des mesures pour compenser les injustices et crimes contre l’humanité commis dans le passé. Ces crimes historiques, perpétrés au nom du colonialisme européen, ont toujours aujourd’hui un impact négatif sur les personnes d’origine africaine, affirment les députés.

Les députés proposent de procéder à des réparations telles que la présentation d’excuses publiques et la restitution des objets volés à leur pays d’origine. Le Parlement appelle aussi les pays de l’UE à déclassifier leurs archives coloniales et à présenter une perspective globale sur le colonialisme et l’esclavage dans leurs programmes scolaires.

Contexte

Environ 15 millions de personnes d’origine africaine vivent en Europe aujourd’hui. Ces personnes sont confrontées à de la discrimination et à des stéréotypes négatifs profondément ancrés.

À l’école, les enfants afro-européens obtiennent des notes inférieures à leurs camarades blancs; leur taux de déscolarisation est nettement supérieur. […]

Source: Actualités du Parlement européen, 26.03.19. Contact: Estefania NARRILLOS, Attachée de presse