Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

Mali: premier bilan de l’opération
anticriminalité à Bamako

Vue de Bamako, la capitale du Mali, le 9 août 2018.
© REUTERS/Luc Gnago

Assassinat d’un imam, meurtre d’un commerçant à son domicile, deux attaques armées... L’insécurité, ces deux dernières semaines, semble en recrudescence à Bamako et dans sa périphérie. Le gouvernement a mobilisé un millier d’éléments des Forces de sécurité et de défense (FDS) pour faire face à la situation. Premier bilan d’étape : plusieurs dizaines de suspects interpellés et des armes saisies.

Près de 600 suspects ont été interpellés en moins d’une semaine à Bamako et dans sa périphérie. Parmi eux, des dizaines de visages recherchés par la justice, comme ce gang de criminels qui écumaient l’est de Bamako ou encore des spécialistes du vol à la tire.

Les forces de défense et de sécurité (FDS) ont effectué plusieurs descentes dans des quartiers chauds de la capitale. Pour plus d’efficacité, certaines patrouilles étaient pédestres, d’autres motorisées.

Résultat : plus de 200 motos, dont une partie servait à commettre des crimes, ont été saisies, selon les chiffres fournis par la police nationale. Des motos saisies, mais également une vingtaine de véhicules. Les malfrats opéraient avec des armes. Et l’important dispositif déployé, un millier de membres des FDS, a permis de saisir plusieurs dizaines de pistolets automatiques, des fusils ainsi que des munitions.

Mais grâce notamment à des écoutes téléphoniques, une autre descente des FDS a été menée à la périphérie de Bamako. Là, une importante quantité de drogue a été saisie. Plusieurs personnes interrogées saluent à Bamako la réaction des autorités face à cette insécurité, tout en demandant que les dispositifs mis en place ne soient pas levés.

Burkina Faso: l’angoisse des populations
du centre et du Nord

Des agriculteurs bukinabè (image d'illustration).
© Getty Images/Eco Images

Au Burkina Faso, une nouvelle attaque terroriste a eu lieu ce lundi à Nassoumbou, près de la frontière malienne, dans le Nord. Quatre militaires ont été tués. La veille, c'était le village de Sikiré, à une vingtaine de kilomètres d'Arbinda dans la province du Soum, qui a subi l'assaut d'hommes armés. Le bilan est de dix morts. L'insécurité s'intensifie depuis plusieurs semaines dans le nord du Burkina et s'étend jusqu'au centre du pays. Dans ces régions agropastorales, les terroristes se jouent des tensions intercommunautaires pour les déstabiliser. Et les populations vivent dans l'angoisse.

Tidiane Zango est un éleveur de Yirgou-Foulbè. Il a perdu son frère, l'un de ses fils et tous ses biens dans l'attaque de son village début janvier. Tidiane vit aujourd'hui chez un proche à Arbinda et ne sait pas de quoi demain sera fait : « Vraiment, notre situation est grave parce que pas de nourriture, tout le blé est brûlé. Grâce au PAM [Programme alimentaire mondial], on a trouvé un peu à manger. J’ai perdu tous mes biens. Les bœufs, les moutons, tout est perdu. »

Aujourd'hui, certains éleveurs tentent de partir à la recherche de leurs troupeaux dispersés dans la brousse. Yacouba Diandé est le secrétaire général d'une association locale d'éleveurs : « Ils partent un à un pour aller refaire des troupeaux. Mais ils ont peur des fusils qui sont toujours là-bas. Le conflit est toujours là-bas. »

Des troupes des forces de sécurité burkinabè ont été déployées dans la région, mais leur présence ne suffit pas à rassurer les populations, selon Boubacary Diallo, secrétaire général de l'Union nationale des « Rougas » du Burkina. C'est à dire des chefs traditionnels des éleveurs. « Ils sont visibles sur le terrain. Mais seulement, le plan de riposte n’a pas été assez conséquent. Jusqu’à présent, les gens n’arrivent pas repartir dans leur village respectif. Cela veut dire que la situation n’est pas réglée. D’abord, il faut arrêter ceux qui ont commis ces exactions. Ça va permettre aux autres de comprendre qu’il y a une autorité en face ». Depuis les attaques de janvier, aucune arrestation n'a été faite.

[Chronique] L’Afrique, l’eldorado de la nicotine made in Europe

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Damien Glez est dessinateur-éditorialiste franco-burkinabè

Une enquête établit ce que chacun pouvait savoir : les cigarettes vendues en Afrique sont plus toxiques que celles fumées en Europe. Quid du responsable de cet empoisonnement ?

Taux de nicotine, de monoxyde de carbone et de particules totales : à quantité de cigarettes égale, les Africains fument davantage de composants toxiques que les Européens. La presse africaine –singulièrement marocaine et sénégalaise – relaie, ces derniers jours, un prix d’investigation remis par l’ONG Public Eye qui, elle-même, relaie l’enquête de la journaliste française Marie Maurisse sur la composition des tiges à tabac « made in Switzerland » réservées à l’exportation vers les pays du Sud. Le constat est sans appel : les cigarettes consommées en Afrique sont plus toxiques que celles fumées en Europe.

Une pratique… légale ?

Scandale ? La réaction commode des cigarettiers rassure autant qu’elle inquiète : la pratique n’est pas illégale. La conformité avec les lois du continent africain rassure, éloignant le spectre d’une arnaque complotiste. Mais le double standard en matière de composition des paquets à fumer est aussi ce qui effraie, conduisant l’auteure de l’enquête à qualifier les géants du tabac d’immoraux et irresponsables, à défaut de « délictueux ».

Qui n’a pas observé, en Afrique, un fumeur fauché ne pas remettre son achat à plus tard, pour la simple raison que la vente « au bâton » lui donne accès au précieux poison ?

Nul besoin d’être un mordu d’extrapolation mathématique pour comprendre le danger d’une fatale combinaison : les fumeurs africains fument, à l’unité, plus de composants toxiques, alors qu’ils en « grillent » des quantités de plus en plus importantes. Selon le dernier rapport de l’Atlas du tabac, le tabagisme continue d’augmenter sur le continent, alors que les pays du Nord réfléchissent sans cesse à l’extension des espaces interdits aux fumeurs, à l’augmentation de taxes dissuasives ou à des techniques de sensibilisation de plus en plus rebutantes, comme l’impression, sur les paquets, de clichés de poumons nécrosés ou de bouche cancérisées.


>>> À LIRE – Afrique subsaharienne : la consommation de cigarettes a progressé de 52 % entre 1980 et 2016


Qui n’a pas vu un touriste européen faire le plein de cartouches de cigarettes bon marché dans de nombreux pays du Sud ? Qui n’a pas observé, en Afrique, un fumeur fauché ne pas remettre son achat à plus tard, pour la simple raison que la vente « au bâton » lui donne accès au précieux poison ? Qui n’a pas suivi les campagnes de sponsoring souvent greffées à des événements musicaux, voire – association improbable – à des manifestations sportives prônant l’entretien optimal de son corps ? L’OMS prévient : parmi les 77 millions de fumeurs en Afrique, les décès liés au tabac devraient doubler d’ici 2030.

Pourquoi les limites d’émission pour les cigarettes sont-elles, sur le continent, plus laxistes qu’ailleurs ?

La cigarette, le troisième opium du peuple ?

Hélas, si l’Afrique est l’eldorado d’une nicotine diabolisée au Nord, c’est qu’elle est le réceptacle de toutes sortes de junk products qui naviguent sur l’axe produits périmés/contrefaçons. Et comme la cigarette, certaines de ces références commercialisées sont addictives, à l’instar des médicaments.

Les regards se tournent alors vers les législateurs africains : pourquoi les limites d’émission pour les cigarettes sont-elles, sur le continent, plus laxistes qu’ailleurs ? Manque de concentration de ministres submergés par tant d’enjeux de santé ? Goût des taxes nombreuses à défaut d’être élevées ? Influence du lobbying ? La cigarette serait-elle le troisième opium du peuple, après la religion vue par Karl Marx et la bière, autre produit « intouchable » ?

Des milliers de femmes nigérianes
contraintes de se prostituer au Mali

Photo prise sur une rue de Benin City (dans l'Etat de Edo, au Nigeria), en mars 2017.
© PIUS UTOMI EKPEI / AFP

Selon l’agence nigériane chargée de la lutte contre le trafic des êtres humains (Naptip), 20 000 Nigérianes se trouveraient dans le sud du Mali. Des trafiquants leur avaient fait miroiter des emplois bien rémunérés en Asie. Ils les ont en réalité amenées près des mines d’or artisanales où des proxénètes les obligent à se prostituer.

Elles rêvaient de gagner leur vie dans la restauration et l’hôtellerie en Malaisie, elles ont abouti dans de tout autres établissements au Mali. Exploitées par des proxénètes qu’on appelle des « Madames », leurs services sont proposés aux hommes qui espèrent faire fortune grâce à l’orpaillage.

« Elles ne sont pas libres de partir à leur guise, ce sont des captives, explique Julie Okah-Donli, la directrice de la Naptip, l’agence nigériane chargée de la lutte contre le trafic des êtres humains. Elles sont vulnérables. Des Madames, qui ont soudoyé les autorités locales, les surveillent. C’est pour cela que nous devons travailler avec la police pour les secourir. »

Une mission d’information s’est rendue dans le sud du Mali, notamment à Kangaba, en décembre. Ses membres nigérians font l’hypothèse qu’une centaine de prostituées se trouveraient sur chacun des quelque 200 sites d’orpaillage concernés. Ce qui reviendrait à parler de 20 000 femmes.

« Elles ont beaucoup de mal à parler »

L’Organisation internationale des migrations refuse de confirmer ce chiffre, même si Florence Kim, porte-parole de l’OIM, estime que le nombre de prostituées nigérianes au Mali est sûrement « très élevé ».

« Les données fiables sur le nombre exact de victimes de la traite sont très difficiles à obtenir, explique-t-elle. Il y a plusieurs raisons, notamment parce que les victimes ont très, très peur de témoigner. Et a fortiori, de dénoncer leur trafiquant. »

Environ 200 Nigérianes ont réussi à s’enfuir et à regagner leur pays d’origine grâce à l’OIM. Florence Kim a rencontré certaines d'entre elles. « Elles vivent entre elles, raconte-t-elle. Elles ont été trompées. On leur avait promis un travail (…) et puis une fois sur place on leur a dit qu’elles allaient travailler comme des prostituées. Certaines acceptaient, car elles savaient qu’elles étaient menacées et qu’elles savaient que leur famille à la maison était menacée de mort. Et puis d’autres refusaient et décidaient de s’enfuir. »

L’OIM propose des programmes pour aider à leur reconstruction et à leur réintégration. « On voit qu’elles portent en elles un sentiment de honte extrême, en plus de ça elles se sentent salies, elles ont beaucoup de mal à parler, à retrouver leur famille », rapporte la porte-parole de l’OIM.

Des centaines de milliers de Maliens travaillent dans les mines d’or artisanales. Les autorités tentent depuis quelques années de freiner cette ruée vers l’or, surtout pendant la saison des pluies. Mais les exportations restent importantes.

La CPI est-elle finie ?

 

 
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Samia Maktouf est avocate, inscrite aux barreaux de Paris et de Tunis, et conseil près la Cour pénale internationale.

L'acquittement de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé vient conforter ceux qui dénoncent une justice internationale par trop politisée et peu soucieuse du droit, selon l'avocate Samia Maktouf.

L’un des procès les plus emblématiques de la Cour pénale internationale (CPI) a prouvé une nouvelle fois que cette juridiction n’est pas à la hauteur des attentes placées en elle, tant par le public que par les justiciables, et que son fonctionnement même pose question.

Accusée de s’acharner sur les dirigeants africains, la CPI a de nouveau brillé par ses lacunes en jugeant Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d’Ivoire détenu depuis 2011, ainsi que Charles Blé Goudé, l’un de ses anciens ministres. Elle vient de prononcer leur acquittement et d’ordonner leur mise en liberté immédiate.


>>> À LIRE – Côte d’Ivoire : Gbagbo, les secrets d’un retour annoncé


Des dysfonctionnements majeurs

Une décision ô combien prévisible – que j’avais d’ailleurs anticipée dans une tribune en décembre dernier, qualifiant cet acquittement de « probablement imminent » – tant la procédure en elle-même paraissait annonciatrice d’un dossier vide d’éléments probants et de preuves. Depuis l’ouverture du procès le 26 janvier 2016, pas moins de 82 témoins se sont succédé pendant les 231 journées d’audience, et des milliers de documents ont été versés au débat.

Mais, dès la fin de la présentation par le procureur de sa demande de mise en accusation de Laurent Gbagbo, les juges avaient exigé que le magistrat étoffe l’ensemble des preuves apportées. La défense de l’ancien chef d’État soutenait que, si des crimes avaient certes été commis à l’issue de l’élection présidentielle de 2010, rien ne permettait de les rattacher à Laurent Gbagbo ni à son ministre Charles Blé Goudé.

À la CPI, les intérêts divergent à l’évidence entre siège et parquet

C’est en effet à l’accusation de prouver les faits qu’elle poursuit, et non aux accusés de se justifier. Et c’est bien ce qu’a retenu la chambre de première instance ce mardi 15 janvier en affirmant que « le procureur ne s’est pas acquitté de la charge de la preuve en ce qui concerne plusieurs éléments constitutifs essentiels des crimes tels que reprochés aux accusés ». De là à comprendre que des raisons autres que juridiques entrent en ligne de compte, il n’y a qu’un pas. D’autant que les juges ont retoqué les demandes du procureur en faveur d’un maintien en détention. Une preuve supplémentaire de dysfonctionnements majeurs au sein de la CPI, où les intérêts divergent à l’évidence entre siège et parquet.

Lors des procédures contre Uhuru Kenyatta puis Jean-Pierre Bemba, la CPI est déjà allée trop vite

Des procès entamés trop rapidement

Quand le procès d’appel aura-t-il lieu ? Impossible de le savoir, le Statut de Rome ne prévoyant aucun délai à observer. Seule certitude, le maintien indéfini en détention de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé équivaudrait à un mépris du principe de la présomption d’innocence. Au milieu de la polémique déjà ancienne sur l’insistance de la CPI à engager des poursuites sur le continent africain, ce double acquittement de dirigeants de haut niveau vient encore apporter de l’eau au moulin de ceux qui dénoncent une justice internationale par trop politisée et peu soucieuse du droit.

Investie de grandes espérances dès sa création, la CPI est déjà allée trop vite au moins deux fois, toujours lors de procédures engagées contre des dirigeants africains : d’abord, le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, contre lequel les charges ont finalement été abandonnées, puis Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président de la RD Congo, acquitté il y a quelques mois. Inévitable conséquence de la politisation à outrance de procès entamés trop rapidement, à l’issue d’enquêtes expéditives, dans le seul but de satisfaire une opinion publique rendue vindicative.

La CPI a tôt fait d’oublier que, quel que soit l’individu se tenant dans le box des accusés, la présomption d’innocence demeure et s’applique dès la première seconde

Le principe de présomption d’innocence bafoué ?

À l’origine, vouloir une juridiction permanente et non plus ad hoc n’était non seulement pas excessif, encore moins utopiste, mais purement indispensable. Mais, ayant reçu dès le départ un fardeau trop lourd – juger des responsables politiques, militaires et non étatiques pour les pires des crimes –, la CPI prenait d’emblée le risque de s’arroger indûment un rôle de juge moral ou politique, bien plus que judiciaire. Pour détestables que soient certains régimes, certains propos, voire certains actes indéfendables, la CPI, et en particulier son premier procureur, Luis Moreno Ocampo, a tôt fait d’oublier que, quel que soit l’individu se tenant dans le box des accusés, la présomption d’innocence demeure et s’applique dès la première seconde.

Ce principe de droit, fondamental et inaliénable, ne s’arrête pas aux portes de la Cour. Celle-ci a trop cru en son pouvoir – si ce n’est en son devoir – de passer outre une obligation aussi évidente, telle une superjuridiction supranationale qu’elle n’est pas et qui, en tout état de cause, demeure tenue aux mêmes principes fondamentaux qu’elle peut reprocher, souvent à bon droit, à certains de n’avoir pas respectés.

Le monde a trop besoin d’une juridiction en laquelle il puisse avoir confiance pour que de telles impasses soient autorisées à perdurer

Vers un destin de disgrâce ?

Personne ne demande à la CPI de ne prononcer que des condamnations, pas plus que les acquittements qu’elle prononce ne veulent dire à eux seuls qu’elle ne fonctionne pas. Il y a toutefois un monde entre un acquittement prononcé à l’issue d’un procès digne de ce nom et un acquittement pour vacuité du dossier. Si la CPI devait persister dans cet aveuglement, à quel avenir s’exposerait-elle ?

Bafouant les principes fondamentaux du droit et les libertés fondamentales, au premier rang desquelles la présomption d’innocence, la CPI s’expose à un destin de disgrâce. Si elle continue à s’exposer au ridicule de telles situations, et à tomber dans le piège de la discrimination, elle ne se résumera plus qu’à un vaste gâchis de temps, d’argent et d’énergie. Or le monde a trop besoin d’une juridiction en laquelle il puisse avoir confiance pour que de telles impasses soient autorisées à perdurer.